Excusez-moi....

Jenny était toute émoustillée à la vue de ces nouveaux paysages, plus elle se rapprochait du pensionnat plus elle était énervée.

*Enfin je suis arrivée!*

Elle admira la panoplie de jeunes qui trainaient ici et là, en riant et s’amusant. Elle prit son courage à deux mains puis poussa les portes d’entrée. Elle entra d’un pas convainquant, et sans s’en rendre compte, elle démontra tout haut sont admiration…

''Wouaw! C’est vraiment jolie ici!''

Elle parcouru les corridors à la recherche d’une personne quelconque qui serait susceptible de l’aider à trouver la salle du personnel.

''Excusez-moi! Pouvez-vous m’aider? Je cherche la salle du personnel.''

''Euh oui, c’est tout au fond à droite juste après la bibliothèque, ensuite vous prenez l’escalier et c’est juste à votre gauche.''

''Merci beaucoup! Je vous revaudrez ça un de ces jours!''

*Pour un pensionnat conçu pour des jeunes ayant des problèmes, ils sont très polis!*

Elle parcouru les quelques mètres qui la séparait de la porte, puis tout doucement, elle entra dans la petite pièce. Jenny y découvrit un jeune homme penché sur quelques feuilles de papier. Il devait être très concentré car il n’entendit pas jenny entrer. Elle se permit donc de l’observer. Il portait une simple chemise blanche recouverte d’un veston noir. Il était très séduisant dans cette position. Elle se dit qu’il devait être un professeur vu son âge. Elle décida donc de le déranger quelques secondes pour savoir où elle pourrait trouver le directeur afin de lui demander les derniers détails concernant son embauche ici.

''Excusez-moi, sauriez-vous par hasard ou se trouve le directeur de cet établissement? J’aurais quelques questions à lui poser.''

Zak avait passé une longue nuit. Une nuit merveilleuse qu’il avait passée, pour une bonne partie, au bord de la mer. Et qu’il avait terminé toujours en compagnie de Lydia. Une nuit riche en émotion. Ils c’était dits « je t’aime » pour la première fois! « Guimauve » à souhait! Et oui, l’amour rend idiot! Tout compte fait, ce matin, il c’est levé du bon pied, le sourire aux lèvres, près à entreprendre une longue journée de travail… Mais jamais sans son premier café!

C’est ainsi qu’il arriva dans la salle du personnel, habillé comme la veille, mais moins bien disons… La veille, il portait une chemise, qui avait préalablement été repassée, des pantalons noirs et un veston noir. Aujourd’hui, il portait toujours cette chemise blanche, mais elle était toute fripée d’avoir dormit dessus, son veston était aussi fripé, mais il sentait elle, parce qu’il lui avait prêté et qu’elle avait laissé son parfum dessus… et son pantalon, il était normal! Ses cheveux étaient en bataille sur sa tête. Ça lui donnait un air… attirant, plus que les autres matins… Il ne s’attendait d’ailleurs pas à voir du monde ce matin… habituellement, il est seul à manger car il arrive plus tôt que les autres.

Il avait démarré la cafetière et avait ouvert le journal devant lui. Une nouvelle attira son attention. Une femme entra dans la pièce, comme à chaque fois qu’il est concentré sur quelque chose, il ne le remarqua pas. Puis, elle parla. Il releva la tête, les yeux encore remplis de sommeil.

« Vous voulez du café? »

Bon, ça ne répondait pas à sa question, mais c’était tout de même poli. Devant son air étonné, il se présenta.

« Zak Mikuto. Je suis le Directeur… Vous devez être Jenny, je ne vous attendait pas si tôt… »

Il lui fit un sourire et attendit patiement un signe de sa part…

L’homme l’avait regardé comme s’il la connaissait depuis longtemps, il voulait la mettre en confiance, et ça marchait! Au lieu de répondre à sa question, il lui offrit du café et lui répondit donc avec un grand sourire :

''Du café? Euh non merci, je n’en ai pas besoin pour rester éveillée! Mais j’aimerais bien un verre de jus si vous en avez?''

Le jeune homme lui indiqua alors le petit réfrigérateur dans le coin de la salle. Elle alla rapidement se prendre un verre puis revint vers celui-ci. Tout en s’asseyant, elle lui dit en souriant :

''Merci, cependant vous n’avez pas répondu à ma question. Où puis-je trouver ce mystérieux directeur? Il se nomme Zak Mikuto je crois…''

Elle s’attendait à ce que l’individu lui indique un bureau ou qu’il lui dise qu’il n’avait aucune idée d’où il pouvait se trouver. Mais au lieu de cela, il lui apprit que c’était lui le directeur.

* Lui ? Un directeur? Pourtant, il est si jeune… Peut importe…reviens à tes moutons maintenant…*

''Oui, je sais je suis arrivée en avance. C’est parce que je ne tenais plus en place dans mon appartement, dit-elle d’une voix gênée. J’avais réellement hâte de vous rencontrer… M. Mikuto.''

Elle avait hésité un instant puisqu’elle n’avait aucune idée de la façon dont elle devait l’appeler. Il était tout de même son supérieur, mais d’un autre côté, il est si jeune! Il lui répondit en souriant puis, le silence s’installa.

* Oh c’est à moi de parler! C’est moi qui a des questions à poser pas lui!*

''Alors puisque je vous ai trouvé, j’aimerais vous poser quelques questions au sujet du pensionnat…Les questions de routine quoi…''

Après un bref entretien avec lui, Jenny était désormais au courant du fonctionnement de l’établissement (elle avait aussi un plan!). Même s’il elle avait eu toutes les réponses à ces questions, elle décida de rester dans la salle pour faire plus ample connaissance. Ils allaient quand même se côtoyer cinq jours semaines dorénavant! Elle débuta un sujet de conversation simple avec sa nouvelle connaissance.

''Vous êtes le directeur de ce pensionnat depuis combien de temps?''

Elle lui demanda du jus. Il sourit en lui pointant le frigo. Pas qu’il n’était pas assez galant pour le lui apporter, mais il était paresseux un peu notre petit Zak. Il reposa son regard sur l’article qui l’avait intrigué, puis elle posa sa question une seconde fois. C’est là qu’il lui répondit plus clairement. Son air étonné le fit sourire… encore. Toujours entrain de sourire ce directeur!... Il alla se servir le café qui venait tous juste de finir de couler et revint vers la table. Il s’assied et ferma le journal. Soyons un minimum polis, quand même!

Il l’écouta s’excuser de son… avance? Non mais elle était presque trop polie. Ce n’était qu’une remarque… pas un reproche! Toujours ce sourire en coin, il l’écoutait attentivement. Une fois sa phrase achevée, elle ajouta deux mots qui grincèrent à son oreille. « Monsieur » et « Mikuto ».

« Le monsieur n’est pas une nécessité, je n’ai pas encore dépassé les 30 ans! Les "monsieur", ça me vieillis! Appelez-moi Zak. »

Elle but une gorgée de son café. Elle c’était assise en face de lui. Il était adossé à sa chaise. Attendant une suite à sa visite. Elle n’était certainement pas venue jusqu’ici pour demander au directeur de boire un verre de jus! Le silence s’installa, Zak était devenu un peu plus sérieux, son sourire en coin n’était pas disparut, mais presque… puis, finalement, elle se décida à parler. Elle lui demanda de lui faire le discours « directeur » ce qu’il fit. Après la brève discussion qui la documenta un peu plus sur le pensionnat, c'est-à-dire, les règlements et le plans… très important le plan… à ne pas perdre! Ensuite vint les renseignements important sur le comportement des élèves et sur les sanctions. Lorsque toutes les questions furent posés et répondues, ils purent parler d’autre chose.

Elle resta dans la salle. Puis elle lui demanda depuis combien de temps il était directeur… Il lui répondit simplement.

« Seulement 2 ans. Ça ne fait que trois ans que le pensionnat est ouvert, inauguré en 2005. »

Avant qu’un autre silence entre en scène, Zak poursuivi la discussion.

« Et ça fait longtemps que vous êtes prof? »

Elle attendit tout simplement que Zak lui réponde.

* Deux ans… Ce n’est pas beaucoup, mais dans cet endroit j’imagine que l’on apprend très vite.*

La question que Zak lui avait posée résonnait encore dans sa tête lorsqu’elle réalisa qu’elle n’avait pas beaucoup d’expérience en fin de compte. Bien sûr, elle lui dit la vérité, avec sa petite voix douce.

''Je dois avouer, que je n’ai jamais eu l’occasion de travailler dans une aussi grande école que la votre. Mais j’ai de l’expérience avec les jeunes qui on de la difficulté à s’exprimer. J’ai appris à communiquer avec eux par différent moyens ou techniques d’approche. Mon jeune frère est sourd et muet alors c’est ce qui m’as poussé à enseigner dans ce domaine. J’ai déjà enseignée dans une école primaire pendant un an, mais ce n’était pas le secteur que je désirais. Voilà, en gros c’est pas mal ça.''

Jenny n’aimais pas beaucoup parler d’elle longtemps, elle posa donc au directeur un question totalement hors sujet.

''Est-ce que vous vous intéressez à l’art en général?''

Elle avait posé cette question par simple curiosité, peut lui importait de la réponse (façon de parler). Si la réponse était négative, cela ne lui empêcherais pas de vouloir mieux le connaître! C’est avec impatience qu’elle écouta les propos de Zak.

« Ouf, vous devez en connaître beaucoup plus que moi sur le sujet! »

Il prit une pose pour boire quelques gorgées de son café, mais ne laissa pas le temps à Jenny de poursuivre sur autre chose. Il voulait répondre à cette question. En fait, Zak ne s’y connaissait pas beaucoup en arts. Il ne pouvait pas nommer des artistes, il ne pouvait reconnaître une toile, ni nommé un compositeur classique seulement en écoutant une chanson, mais il appréciait l’art. Plus jeune, moins maintenant, il s’amusait à dessiner quand il était tout seul. Il actait les scènes qu’il voyait à la télé. Il c’était déjà essayé à la guitare, mais bon c’est pas toujours que ça marche! Il avait abandonné la guitare 1 an après avoir commencé, il arrêta d’acter tout simplement par manque d’intérêt, et il stoppa le dessin, mais beaucoup plus tard. Il possède encore des copies de vieux dessins qu’il avait fait il y a quelques années…

« Oui, j’aime l’arts. Côté théorique je ne mit connais pas du tout, mais j’aime écouter de la poésie, de la musique, assister à des représentation théâtrale… »

Il pensa à Lydia qui lui avait récité un extrait de poème de mémoire la veille et se dit qu’il aimerait bien en connaître un peu plus. Mais il savait qu’il ne se donnerait pas la peine de se pencher sur la poésie. Il aimerait bien se remettre au dessin, mais il n’a pas le courage de reprendre un crayon de plomb et une feuille blanche. Par contre, la guitare ne lui manque pas. Il n’avait pas vraiment aimé faire de la guitare. C’était juste…

« Vous avez un frère sourd et muet?... comment faites-vous pour communiquer avec lui… ce doit être difficile… non? »

La partie « j’ai un frère sourd et muet » l’avait beaucoup intrigué. Il c’était souvent demandé comment les sourd et muet pouvait communiquer. Comment ils avaient pu apprendre le langage des signes… Une fois qu’elle lui expliqua ce qu’il lui avait demandé, une autre question lui traversa l’esprit.

« Mais, l’est-il depuis la naissance? »

Zak parraissait vraiment fasciné par ce qu’elle racontait. À vrai dire, le frère de cette nouvelle prof l’impressionnait beaucoup!

La réponse de Zak lui plu beaucoup, c’est un sujet qui ne peut s’éteindre, c’est donc parfait pour égayer une conversation. Elle avait aperçu dans son regard une petite lueur lorsqu’elle avait décrit ses antécédents dans le métier. Elle ne savait pas ce qui l’avais allumée, mais elle le su tout de suite après lorsque celui lui reparla de son petit frère.

''Oui effectivement, il s’appelle Jessy, il a maintenant 24 ans.''

''Au début, ça n’a pas été une mince affaire. Ma mère avait beaucoup de misère à se faire comprendre. Contrairement à moi qui, étant beaucoup plus jeune qu’aujourd’hui, eût beaucoup plus de facilité. Ce n’est qu’avec le temps, que nous avons réussis à nous créer une sorte de langage, que seul nous deux pouvions comprendre. Cela me réjouissait de pouvoir le faire sortir de sa bulle, mais ma mère en a beaucoup souffert. Imaginez que vous ne pouvez pas communiquer avec votre enfant, ou disons avec une personne qui vous est chère. Cette personne peut vous comprendre, mais que vous en retour vous êtes incapable de saisir ce qu’il désir vous faire voir. ''

Jenny prit une petit pause, car elle avait bien vu que se sujet avait touché son interlocuteur. Ne sachant presque rien de son passé, elle ne voulait pas raviver des souvenir douloureux (s’il y en avait.).Elle prit donc quelques gorgées puis continua.

''Jessy a été suivi par une professionnelle, elle lui a permit d’apprendre le vrai langage des signes. Moi j’ai assistée à chacune de ces rencontres pour lui traduire ce qu’elle me disait. Cela m’a permit d’apprendre moi aussi ce langage. Lorsque nous voulons parler en tête à tête moi et mon frère, nous parlons dans notre anciens langages. Comme ça personne ne peut comprendre, pas même les autres sourd et muet'', dit-elle en riant.

La question suivante de Zak la troubla un peu. Jenny réfléchi à ce qu’elle allait répondre puis, elle lui dit d’un ton un peu triste :

''Pour la majorité des enfants comme Jessy, c’est effectivement à la naissance que l’ont détecte le problème d’audition. Cependant, pour lui ça c’est produit différemment. Quelques jours avant son premier anniversaire, il a subitement changé de comportement. Il se fâchait pour un rien, faisait continuellement des crises, n’en faisait qu’à sa tête. Ma mère était très inquiète, mais elle c’est dite que ça passerait et qu’il redeviendrait l’ange qu’il était une semaine plus tôt. Le jour de son anniversaire, il disparu. Nous le cherchâmes longtemps en criant son nom. Il était certain qu’il était encore dans la maison, mais où? Nous le découvrîmes 30 minutes plus tard dans un placard, qui jouait tranquillement avec ses jouets. Lorsque ma mère lui demanda pourquoi il s’était caché là, il ne bougea pas d’un poil. Il n’avait rien entendu. Ma mère eût beaucoup de misère à s’y faire. Mais maintenant il est adulte et se débrouille comme un chef.''

Jenny réalisa soudain qu’elle venait de raconter sa vie à un homme qu’elle ne connaissait que depuis une heure! Elle lui posa alors une question à son tour.

''Pourquoi toutes ces questions? Est-ce parce que vous connaissez quelqu’un comme mon frère?''

Elle écouta sa réponse. Elle aimait bien la voix de cet homme, elle était apaisante. Elle se dit qu’elle irait bien sur sa musique. Encore faudrait-il savoir s’il chante? N’importe qui lui aurait demandé, mais elle… fut trop gênée.

Zak n’avait pas de raison particulière de s’intéresser ainsi au frère de Jenny, c’est qu’en fait, le frère de la professeure l’impressionnait beaucoup. Il trouvait ça vraiment étonnant, avec une quantité maximale de détermination et de volonté, on peut faire n’importe quoi. Et le frère de Jenny était la preuve vivante de cette pensée.

« Vous et votre frère m’impressionnez, c’est tout. C’est incroyable le courage que ça a dût vous prendre pour traverser cette épreuve. »

Il ne voulait pas que sa phrase ait l’air déplacé, mais il ne savait pas comment formuler autrement ça pensée.

Alors qu’elle parlait, il buvait son café à petite gorgée. La partie du langage que seul les deux frère et sœur pouvait comprendre avait fait sourire Zak qui était devenu un peu plus sérieux. Il avait fermé son journal et l’avait poussé plus loin. Pendant qu’elle parlait, il lui avait fait signe de ne pas s’arrêté et c’était préparé quelque chose à manger. Un bagel. Il avait emmené sa tasse de café, et c’était resservi.

Il la laissait poursuivre, alors qu’il étendait du fromage à la crème [Mais oui, quoi! Tu me dérange durant mon déjeuné! XD] sur le pain, il pointa son bagel et demanda, par geste, si elle avait envie de manger un truc. Quand il retourna à sa chaise, elle terminait de parler. Et elle lui posa cette question. Question à laquelle il avait réfléchit au moins un petit peu avant de répondre. Ensuite, avant qu’elle ait le temps de parler, il lança un tout autre sujet.

« Quel cours enseignez-vous aujourd’hui? »

Jenny sourit à la réponse de Zak, et lui répondit avec une petite citation de son cru.

''Quand la route est remplie d’obstacle et que tu n’attends aucun miracle, il est permis de t’arrêter, mais non d’abandonner. Quand le succès te fuit et que le doute t’envahit, peut-être qu’à ton insu, tu es tout près du but. C’est quand tu as tout essayé qu’il ne faut pas abandonner.''

En voyant l’air étonner de Zak, elle s’expliqua :

''C’est ce qu’on se disait moi et mon frère lorsqu’on rencontrait un problème.''

Zak lui fit un signe de tête en lui montrant les bagels. Elle lui répondit à l’affirmative. Il revint donc s’asseoir près d’elle avec deux bagels à la main. Ils mangèrent ainsi tout les deux en silence jusqu’à ce qui lui pose une question. Jenny regarda attentivement son paquet de feuille à la recherche de son horaire. Quand elle le trouva, elle lu : Art plastique, B-224, 1h30.

''Aujourd’hui c’est l’art plastique. Mais seulement cette après-midi à une heure. Vous ne pourrai pas vous débarrassez de moi si facilement '', dit-elle d’un ton moqueur.

Elle réalisa qu’elle avait perdu un peu de sa timidité.

* C’est différent ici, je me sens beaucoup plus à ma place que dans les autres établissements que j’ai fréquenté. J’espère que ce sera la même chose avec les autres membres du personnel et du même coup que j’ai le contrôle sur mes élèves! J’imagine que les autres professeurs se débrouillent bien. Au fait où sont-ils?*

''Où sont les autres professeurs?''

*Sûrement en train d’enseigner idiote!*

''Je veux dire…dans quel domaine travaillent-ils?''

" Les professeurs, je ne sais pas. Mais moi, je suis ici." dit Lydia en étouffant un bâillement.

Elle passa une main dans ses cheveux dépeignés. Malgré le soin qu'elle avait pris pour lisser sa jupe son t-shirt avant de sortir de la chambre de Zak, il était presque évident qu'elle portait les mêmes vêtements que la veille. De plus, elle était toujours pieds nus. À son réveil, elle avait trouvé la place vide à côté d'elle et était restée encore un peu allongée au milieu des draps encore chauds. Lydia sourit en repensant à la veille.

"Bonjour Zak" fit-elle, radieuse.

Puis, elle s'adressa à la dame inconnue qui prenait place à côté de son, désormais, amoureux officiel.

"Bonjour mademoiselle. Je suis Lydia Callaway, la psychologue du pensionnat et.... Et vous êtes?"

Lydia sourit. Elle avait faillit se présenter en tant que petite amie du directeur. Mais elle s'abstint, n'ayant pas vraiment parlé avec Zak à ce sujet. De plus, elle n'était pas certaine de vouloir rendre leur relation publique. Tout ce mystère était si excitant. Elle se sentait redevenir adolescente. Sans attendre la réponse de la jeune femme, elle se dirigea vers le frigo et se prépara deux tartinades de confiture. Puis, elle se versa un café, prenant bien soin d'y ajouter deux sucres, se disant que la caféine l'aiderait à passer au travers de sa journée malgré le manque de sommeil qui se traduisait dans son visage. La psychologue vint s'asseoir de l'autre côté de Zak, faisant bien attention de lui effleurer la jambe au passage. Elle plongea ses lèvres dans le café et en but une longue gorgée.

"Je vous souhaite la bienvenue ici. J'espère que vous vous plairez!" dit-elle à la nouvelle avec enthousiasme.

En ce moment, Jenny se trouvait plus maladroite que jamais. Lorsqu’elle est gênée, elle penche la tête vers le bas et fait mine de regarder autre chose, c’est donc qu’elle fit à cet instant. Cependant, ce n’est pas la voix de Zak qu’elle entendit, mais bien une voit douce et chaleureuse. Elle se retourna donc vers celle-ci. La personne à qui la voix appartenait, était une superbe jeune femme aux cheveux flamboyant et au regard d’un vert hypnotisant. Elle s’était sûrement couchée tard puisqu’à la fin de sa phrase, elle se mit à bailler. Elle salua le directeur, puis jenny. Elle se présenta comme étant la psychologue de l’établissement.

*J’aurais plutôt misée sur professeur de danse ou bien de littérature, mais psychologue ça lui va bien aussi.*

''Heureuse de vous rencontrer! Je m’appelle Jenny Link et je suis la nouvelle professeure d’art plastique ainsi que de musique.''

La psychologue se servit un petit déjeuner puis vint s’asseoir à table. Elle lui souhaita la bienvenue, se à quoi Jenny répondit :

''Merci à vous chère Lydia! Avec ce que j’ai vu tout à l’heure, je n’en doute pas un seule seconde!''

Elle s’était permit de l’appeler Lydia, puisqu’elle avait bien vu qu’ici les employés sont beaucoup plus des amis que seulement des coéquipiers de travail. Elle se dit à elle-même que cette dynamique lui plaisait beaucoup contrairement aux autres collèges ou elle avait étudiée puis enseignée.

''Dans votre annonce, il était inscrit que c’était un pensionnat pour adolescent ayant des problèmes, pourtant lorsque j’ai demandé mon chemin à l’un d’eux, il m’a paru très poli. J’imagine que j’ai été chanceuse.''

Une femme, rousse, yeux vert, portant les même vêtement que la veille fit son entré. Lydia Callaway. Zak sourit en la voyant franchir la porte. Ce matin en ce réveillant, il l’avait regardé longtemps. Elle est belle quand elle dort. Bon, quand elle est réveillée aussi, mais là n’est pas la question… Il avait quitté la chambre pour qu’ils n’arrivent pas à la salle du personnel tout les deux en même temps. Voyez le tableau : il est habillé comme la veille, il a l’air très fatigué. Elle est habillée comme la veille, elle a l’air très fatiguée… En fait, Zak aurait pu se changer, mais il ne voulait pas faire de bruit en ouvrant ses tiroirs, alors il a décidé de remettre la même chose de la veille. Espérons que ça ne paraisse pas trop louche…

« Bonjour, Lydia. »

Elle alla se servir un déjeuné. Puis vint s’asseoir à côté de lui. En faisant attention de lui frôler la jambe. Il sourit encore plus. Mais la raison de son sourire n’apparut pas à Jenny, puisqu’il aurait pu sourire pour n’importe quoi. En plus, il souriait toujours. Il les écouta se présenter l’une après l’autre. Mais resta silencieux.

« Une grande partie des élèves sont sympathique mais à vrai dire, je dirais que vous avez été chanceuse. »

" Oui, bien sûr. Les pensionnaires sont assez polis. Certains ont des looks assez spéciaux, mais je crois qu'ils ne veulent pas s'attirer plus de problèmes qu'ils en ont déjà. De ce que j'ai pu remarquer, c'est plutôt en-dedans qu'ils ont des problèmes. Ils en parlent rarement. J'ai toute la misère du monde à leur faire prendre rendez-vous avec moi. Et puis, je crois qu'ils se plaisent bien ici, pour la plupart. Ils adorent le directeur. Sauf peut-être les coupables de l'oeuvre d'art dans la caféteria il y a quelques mois... Mais c'est du passé. Imaginez-vous qu'un matin, nous avons retrouvé du vernis à ongles partout sur les murs de la café. Ça a été horrible à nettoyer. "

Lydia interrompit son discours pour prendre une gorgée de son café et mordre dans sa tartine.

"Mais moi, je les aime bien les pensionnaires. En tant que psychologue, j'ai parfois la chance de les voir laisser tomber leur masque d'indifférence. Je dois dire que c'est très gratifiant. J'espère que vous leur serez d'une aussi bonne aide. L'Art et la musique sont de très bons moyens d'expression. Il y a d'ailleurs un jeune homme qui est arrivé il n'y a pas si longtemps... Abel Suzako. Il n'est pas muet, mais il n'a pas parlé depuis la mort de sa soeur survenue il y a 9 ans. J'avais songé que la musique l'aurait peut-être aidé."

Lydia termina son petit déjeuner, ramassa son assiette et sa tasse et les serra dans le lave-vaisselle. Puis, elle revint s'asseoir à sa place. Elle aimait bien parler lorsqu'elle était fatiguée, ça la tenait éveillée.

" Alors Jenny, vous vous installez au pensionnat ou avez-vous pris un appartement en ville ? " questionna-t-elle, pleine d'intêret pour sa première collègue féminine.

Elle écouta attentivement les propos de ses nouveaux collègues. Lorsque Lydia évoqua l’incident de la cafétéria, elle ne pu s’empêcher de rire.

''J’imagine, c’est le genre de chose que je n’ai jamais pu faire quand j’étais enfant. J’avoue que l’idée du vernis à ongle est assez spéciale, dit-elle en riant. Je sais très bien que vous n’avez sûrement pas trouvé cela drôle mais bon, c’est la seule façon qu’ils ont trouvé pour se défouler. Il ne faut trop leur en vouloir n’ont plus, c’est une façon assez. Courante d’attirer l’attention. Mon frère en sait quelque chose…''

Lydia lui parla d’un certain élève, Abel Suzako, qui n’avait pas dit un seul mot depuis son arrivée. Jenny s’imagina tout de suite une façon de l’aborder. Peut-être qu’elle aurait plus de succès auprès du jeune homme que la charmante psychologue?

''Si j’ai la chance de le rencontrer, j’essaierai de l’aider du mieux que je pourrai. Sans vous offenser mademoiselle Callaway, peut-être que j’aurai un meilleur contact avec lui étant donné mon expérience dans ce genre de comportement.''

Voyant que Lydia se levait pour allez ranger son assiette dans le lave-vaisselle, elle réalisa qu’elle aussi en avait une! Elle se leva donc, rangea sa vaisselle, puis retourna s’asseoir avec eux. Lydia lui demanda alors si elle allait vivre au pensionnat ou bien si elle s’était trouvé un appartement.

* Le directeur n’est pas très jasant ce matin, c’est la psychologue qui parle pour deux!*

''Je me suis déniché un joli petit appartement non loin d’ici, malgré le peu de temps que j’ai eu pour décorer, je le trouve de bon goût. Un de ces jours vous viendrez le visiter!''

Voyant que le directeur ne suivait pas tellement la conversation et que malgré son café, il n’était pas si réveillé en fin de compte! Jenny se tourna vers Lydia et lui chuchota en faisant semblant d’être triste :

''Est-ce qu’il est toujours comme ça? Ou est-ce seulement avec moi?''

Zak aimait bien écouter les conversations. N’étant pas extrêmement bavard naturellement, il restait silencieux et écoutait ce que les deux femmes avaient à se dire. Il avait terminé depuis longtemps sont bagel mais ne se levait pas pour ranger sa vaisselle, il était confortable comme il était et il était tellement fatigué. Le café n’avait pas eu l’effet voulu. Il regarda sa montre. Oups, il serait peut-être temps que le directeur se mette au travail! Oui parce que contrairement aux professeurs, il n’avait pas un horaire aussi flexible. Bon, oui il était flexible, mais pas autant.

En plus, une nouvelle pensionnaire devait arriver et il avait une pile plus ou moins énorme de papier à remplir pour que son entré se face correctement.

« Bon, je vais vous laisser entre femme et je vais aller travailler. »

Il se leva en frôlant une dernière fois Lydia et se dirigea vers le comptoir. Il rangea sa vaisselle et son journal qu’il avait tassé plus tôt.

« Si l’une de vous me cherche, je serai dans mon bureau… comme toujours! »

Finalement, il quitta la salle des employés. Direction son bureau.

[Chow vous autres!]

Lydia sourit à la comédie de Jenny et lui répondit sur un ton de confidence.

"Non, ne t'en fais pas. Il n'est pas toujours comme ça. Mais Zak est un vrai bourreau de travail. Il s'est sûrement encore couché à une heure pas possible. " suggéra-t-elle, malicieuse.

Déjà une complicité naissait entre la psychologue et la nouvelle professeur d'arts. Le sourire et la bonne humeur de Jenny lui inspiraient confiance.
" Et pour ton appartement, j'irai le visiter si tu viens visiter mes quartiers, ici, au pensionnat. Si tu veux, un jour cette semaine, je peux te faire visiter les lieux. On ira faire le tour de la ville et je t'aiderai à t'y retrouver dans ce pensionnat. C'est vraiment grand. À mon arrivée, je ne cessais de me perdre. Pour l'instant, j'ai aussi du travail à faire, mais si ça t'intéresse, tu me feras signe. Mon bureau est au deuxième et ma chambre au troisième. "

Elle lui sourit gentiment et se leva, lissa de nouveau sa jupe et son t-shirt tout en décidant d'aller se changer.

Lydia lui répondit qu’il avait du travailler jusque tard dans la nuit. Jenny n’en doutait pas, Zak avait l’air d’un homme qui fini toujours ce qu’il avait commencé et qui n’était pas du genre à faire le moins d’effort possible. En parlant du loup, celui-ci se leva pour les laisser seules.

''Au revoir Zak ! Peut-être nous nous reverrons nous aujourd’hui? Sinon passe une belle journée!, dit-elle toujours avec son magnifique sourire au visage.''

Ensuite, elle répondit jovialement à la proposition de la psychologue.

''J’accepte avec joie ta proposition, car je crois que si je ne reçois pas un petit cours d’orientation 101 sur l’établissement, je risque de me perdre à jamais!''

Lydia se leva de sa chaise puis se dirigea subtilement vers la porte. Jenny comprit tout de suite que la psychologue avait sûrement une tonne de dossiers à feuilleter. Tout en enregistrant le lieu de ces appartements, elle lui dit alors :

''Je ne veux pas te retenir ici plus longtemps, je te laisse donc voguer jusqu’à ton bureau! Pendant ce temps-là, moi je vais aller voir mon nouveau local. J’espère que je vais avoir de la visite aujourd’hui!''

Elle sortit donc de la salle du personnel en compagnie de Lydia. À peine trente secondes plus tard, elles s’en allaient chacune de leur coté!

[Salle de cours (art plastique)]