P o u r s u i v r e l a p r o m e n a d e ?

Résumé des dernières heures de la vie de Zak : Quelques heures plus tôt, La psychologue et lui avait passé un agréable moment à la plage. Qui fut interrompue par une certaine élève du nom de Bridget. Qui vint leur annoncer une nouvelle qui lui coupa les jambes. Alicia avait eue un accident. Ils se sont tous trois dirigé vers l’hôpital et après un temps indéterminé, elle se réveilla. Ils parlèrent un instant ensemble, Lydia et Bridget les abandonnèrent, Lydia lui glissa quelques mots, l’invitant dans son bureau et Bridget et elles partirent. Après avoir parlé un peu avec Ali, et s’être assuré qu’elle allait bien, Il partit. Fin du résumé!

Et le voilà, maintenant, devant le bureau de cette psychologue qui lui plaisait. Mais qu’il ne savait pas comment aborder, ni comment lui parler.

Après être sortit de l’hôpital, il réfléchit durant un bon bout de temps. Il en avait marre d’être dans cet hôpital, pour la simple et bonne raison qu’il ne s’était jamais bien sentit dans les hôpitaux. Il aurait bien aimé passer plus de temps avec Alicia, mais elle avait besoin de sommeil. Et lui, il avait hâte de sortir. Il était retourné sur la plage, fait le chemin à l’envers en réfléchissant et finalement, il avait décidé de se rendre au pensionnat. Mais il n’avait pas réalisé qu’il avait marché longtemps avant de rencontrer Lydia et qu’ils avaient ensuite marché aussi très longtemps… Il marcha donc longtemps avant d’y arriver. Il s’attarda plusieurs minutes dans son bureau, à essayer en vint de décompresser. Et c’est quand il remarqua que le ciel était noir qu’il se leva de sa chaise, il était aussi stressé que quand il était entré dans son bureau.

Il était devant le bureau de Lydia Callaway, il ne savait pas s’il devait frapper. Il n’vait aucune idée de l’heure qu’il pouvait être… Il frappa. Trois fois.

Lydia était sur le point d'aller se coucher. Elle ignorait si Zak avait l'intention de la rejoindre dans son bureau. En fait, elle ignorait si elle lui plaisait ou non et elle n'avait pas envie d'insister plus qu'il ne le fallait. Elle s'était donc installée devant le dossier de Jaya Korwinn.. qui n'avait guère avancé depuis sa récente visite. À part la confirmation qu'elle ne commettait pas des actes de vandalisme de son propre gré, elle n'avait pas obtenu grand chose.

Découragée, elle avait refermé le dossier et l'avait remis à sa place sur le dessus du classeur, là où elle posait tous ses dossiers non-réglés. Si elle avait eu un dossier au nom de Zak Mikuto, il y aurait probablement été. Dans un vain espoir de se changer un peu les idées, elle avait sorti son cahier et son crayon et avait tenté de pondre un poème qu'elle pourrait bien lire à Benjamin Simard. Mais peine perdue, elle n'était pas du tout inspirée.

Vérifiant que tout était bien rangé à sa place, elle ramassa son sac à main, se dirigea vers la porte et éteignit la lumière. C'est à ce moment que trois coups retentirent à la porte. Sans même prendre le temps de rouvrir les lumières, elle tourna la poignée, trop heureuse de savoir que peut-être, Zak Mikuto serait venue la visiter.

Zak n’eut pas à attendre bien longtemps avant qu’elle lui réponde. Près de 2 secondes après qu’il eut frappé à la porte, elle s’ouvrait, sur une Lydia Callaway souriante. Ce sourire, qu’elle affichait sur son visage eut pour effet d’en mettre un sur celui de Zak. Celui-ci n’avait pas bougé. Il scrutait son visage. Ses yeux. Ses pommettes. Son nez. Ses lèvres. Ses lèvres…

Il resta un instant comme ça, sans rien dire. Ne sachant quoi ajouter à ce moment, mais sentant tout de même que se silence s’éternisait.

Mais Zak n’avait jamais été bon dans les relations sociales. Encore moins dans les relations amoureuses. Et encore moins dans les relations amoureuses au travail. Il avait toujours été un peu contre les relations mélangé au travail. Il était directeur, il devait garder une certaine éthique. Et en même temps, il ne pouvait s’empêcher de la regarder lorsqu’elle passait devant son bureau pour se rendre je-ne-sais où, lorsqu’elle était assise dans la salle du personnel à boire son café ; 2 sucres, lorsqu’elle sortait su pensionnat pour je-ne-sais quelle raison obscur…

Il était là, devant elle. Et ne savait quoi faire. Il était tard. Personne d’encore éveillé dans ce pensionnat. Ils avaient le regard soudé.

Zak coupa ce lien en passant un bras derrière les épaules de la psychologue. Il l’attira vers lui et la serra dans ses bras. Ils étaient toujours dans le cadrage de porte. Et Zak n’aurait changé cette situation pour rien au monde.

Le coeur de Lydia fit un bon. C'était bien Zak qu'elle entrevoyait dans l'obscurité, devant elle. Il était venu. Un sourire large comme le monde s'étira sur son visage, en faisant naître un sur le visage de l'homme devant elle. Il ne disait rien, mais son regard parlait pour lui. Il était si... intense. Jamais Eldrick ne l'avait regardée de la sorte. C'était peut-être ça qui l'avait perdue aussi.

Le silence s'étirait entre eux deux, mais n'était pas gênant du tout. Le corps de Lydia en entier se sentait attiré par celui de Zak et elle devait se faire violence pour ne pas se jeter dans ses bras. Elle aurait donné la lune pour goûter ses lèvres.

Et puis un bras chaud se posa sur ses épaules et elle se retrouva collé contre le torse de Zak, le coeur battant à toute allure. Délicatement, elle passa ses bras autour de la taille du directeur et le serra contre elle. L'homme dégageait un léger parfum enivrant. Lydia se sentait si bien en ce moment. Mais elle avait en même temps si peur d'être allée trop loin. Si peur que la magie se brise en même temps que son coeur.

Et pourtant, sans qu'elle ne puisse s'en empêcher, elle leva la tête et posa doucement ses lèvres sur celles de Zak, attendant sa réaction.

Zak fut surpris. Non, pas surpris. Enfin, peut-être. Un mélange d’émotions se bouscula en lui lorsque Lydia Callaway l’embrassa. Un mélange de culpabilité. De surprise, ou pas. De bonheur aussi. La culpabilité parce qu’il était au pensionnat. La surprise… pourquoi la surprise au fait?! La surprise oui… Parce qu’en fait il s’attendait à ce baisé. Depuis longtemps même. Mais… J’en sais rien, peut-être qu’il ne pensait pas que ce baiser viendrait ce soir. Le bonheur. Oui le bonheur, parce que même si il s’en voulait un peu d’être amoureux de la psychologue du pensionnat, il avait attendu avec impatience ce moment qui était presque arrivé plus tôt dans la journée.

Son bras quitta les épaules de Lydia et il mit délicatement ses mains sur sa nuque et sa tête, pendant qu’il répondait à ce baiser. Après un moment, il n’avait aucune idée de combien de temps, il lâcha les lèvres de Lydia, avec par contre les mains toujours sur son cou, et avec un sourire moqueur se mit à parler. Peut-être que ses paroles gâchèrent un peu le moment, mais il ne pouvait plus rester en silence, les silences ce n’était pas son fort!

« Cette famille, elle y a vécu de 1952 à 1993 »

Il souria.

Le coeur de la psychologue se gonfla de bonheur lorsqu'elle sentit les lèvres chaudes de Zak répondre à son baiser. Oui, elle avait attendu ce moment. Avec impatience même. Et toute crainte était maintenant envolée.

Puis il se recula, ne rompant pourtant pas le contact de ses mains sur son cou et son visage. Zak entreprit de continuer son récit de la fondationd du pensionnat. S'il avait su comme c'était loin de son esprit maintenant... il aurait probablement éclaté de rire comme elle!

Terminant son rire par un soupir de bien aise, Lydia se blottit à nouveau contre Zak. Puis, prise d'un questionnement sur les intentions du directeur, elle se redressa et lui dit:

-"Tu sais ce ...baiser.. n'est pas un hasard Zak. En fait je..ce n'est pas juste un geste comme ça. Je crois que.. enfin tu comprends?"

*Ouais.. et bien Lydia, pour une psychologue, ça n'aurait pas pu être plus clair, hein!* se félicita-t-elle ironiquement.

Pour Zak aussi cette conversation était loin. C’était surtout pour la faire rire. Et c’était réussit! Il avait, lui aussi, sourit en la regardant éclater de rire, sans pour autant la lâcher. Il se sentait bien près d’elle et ne voulait pas s’éloigner. Il sentit, sans la voir car il avait fermé les yeux, la tête de Lydia se coller sur sa poitrine et il avait sourit. Il avait sourit jusqu’à ce qu’elle parle. Là, il perdit son sourire. Peut-être que son air sérieux eut pour effet d’insécuriser la psychologue face à sa phrase, mais pas pour longtemps. Il la regarda, il planta son regard bleu dans celui de Lydia, qui lui, était vert. Très beau mélange de couleur d’ailleurs. Il se perdit un bref instant, trop courts pour être remarqué de la jeune femme, dans ces yeux vert, si…

Mais en réponse à cette phrase qu’elle avait eue du mal à dire, il ne su quoi répondre. Zak n’avait jamais eu de talent pour ce genre de situation. Il aurait aimé lui dire que pour lui non plus ce n’était pas rien, qu’il risquait beaucoup pour être là, près d’elle, et qu’il ne s’en donnerait pas la peine si ce n’était pas important pour lui, mais il ne savait pas comment l’articuler pour que ça sorte bien et que sa phrase soit cohérente. Il laissa donc son corps répondre pour lui. Il approcha sa tête délicatement vers celle de Lydia. Leurs joues s’effleurèrent. Ses lèvres étaient maintenant près de l’oreille de la psychologue.

« Ce n’était pas un hasard. Ni un geste juste comme ça… Je sais… Je comprends. »

Sa voix était rassurante. Il laissa un baiser sur sa joue au passage et éloigna sa tête de la sienne. La regarda un instant et leurs lèvres se retouchèrent. Bientôt le lien se brisa à nouveau.

« Et si on entrait?!... C’est pas que le cadrage de cette porte n’est pas invitant, mais… si un élève passe par ici, je suis mal barré! »

Rassurée par le murmure de Zak, Lydia sourit et l'attira dans son bureau où la lumière était toujours éteinte. Elle entendit la porte se refermer derrière eux. Puis, à tâtons, elle la psychologue chercha l'interrupteur, toujours prisonnière des bras du directeur.

*Mais où est-il?! C'est ton bureau et tu n'es même pas capable de te souvenir où l'interrupteur se trouve!*

Quand elle eut enfin réussi à allumer la lumière, ses yeux rencontrèrent ceux de Zak à nouveau. Elle le trouva beau. À bien y penser, elle l'avait trouvé beau depuis son arrivée ici. Zak Mikuto était d'un naturel timide qui le rendait séduisant. Et il faut avouer qu'il avait une belle gueule.

Lydia se rendit compte de la situation alors qu'elle était toujours perdue dans le regard bleu de l'homme qu'elle aimait. Elle était dans son bureau, dans les bras de Zak. C'était si... bon. Lydia et Zak. La psychologue et le directeur... Si ça se savait... ça allait faire toute une histoire.

Et alors ?

Enroulant ses bras autour de la nuque de Zak, elle se remit à l'embrasser passionément.

Lydia et Zak, la psychologue et le directeur… Si ça se savait… Ça allait faire toute une histoire!

Et… Non, Pas maintenant. Pas avec les changements qui survenait dans sa vie et celle de la nièce. Pour le moment, il préférait que ça reste secret. Pas qu’il avait honte de cette relation qui s’installait, mais il ne voulait pas, pour une raison bien à lui, que les gens soit au courant. Peut-être, dans quelque temps…Mais maintenant, le secret était plus sur. De toute façon, une relation secrète pouvait bien être intéressante.

Lydia entra dans la pièce. Zak l’étreignait toujours par la taille, elle mit longtemps à ouvrir la lumière. Lorsqu’elle trouva enfin l’interrupteur, leurs yeux se croisèrent. Il plongea son regard bleu dans le profond vert de celui de Lydia, et s’y perdit un instant. Le temps sembla arrêter un instant. Elle bougea, le sortant ainsi de ses longues réflexions inconnues de tous, et il répondit au baiser passionné de la psychologue.

Il étira son bras et trouva, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, l’interrupteur que Lydia avait eue tant de mal à atteindre. Il baissa le bouton et attira Lydia contre lui.

Nous allons donc leurs garder une certaine intimité et passer au lendemain matin.

Le soleil se leva laissant ainsi entrer une lumière jaune dans la pièce. Zak était éveillé depuis un bon moment déjà, et avait vu le visage de Lydia changer de couleur en même temps que le soleil montait dans le ciel. Il attendait qu’elle se réveille. Ils étaient allongés sur le canapé du bureau. Il réfléchissait à ce que les précédents événements auraient comme effet secondaire. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, il oublia ses questions.

« Bonjours, toi… »

Sa voix était rauque, endormit malgré le fait qu’il était réveillé depuis au moins une heure…

Lydia s'éveilla en sentant la chaleur du soleil lui caresser la peau. Gardant les yeux fermés, elle essaya de se souvenir d'où elle était couchée. Car apparement, cet objet était moins confortable que son lit. Un poids pesait sur son ventre. Elle ouvrit les yeux et découvrit... un bras. La psychologue suivit des yeux le bras jusqu'à en découvrir son propriétaire qui la salua d'une voix enrouée. Ça y est, elle avait enfin passé la nuit avec Zak! Lui souriant largement elle le salua à son tour.
Puis, elle s'étira comme un chat et aperçut l'horloge sur le mur du fond.

-"Déjà dix heures. Je suis matinale habituellement. Tes bras sont apparement un bon endroit pour dormir, Zak."

Rigolant un peu, elle déposa un doux baiser sur ses lèvres.

-" Je suis si heureuse." dit-elle simplement en plongeant son regard étincelant dans le sien.

Zak avait toujours été silencieux. Pour aucune raison particulière sauf peut-être qu’il aimait écouter et que parler l’emballait moins. Aussi, il n’est pas très habille avec les mots, résultat; dans les situations délicates, il écoute et ne réplique rien. Bon, la situation n’était pas si délicate que ça, mais elle était particulière. De toute façon, il ne savait pas quoi dire, ayant l’impression que les mots qu’il prononcerait gâcheraient le moment.

Il passa une main attentionnée dans les cheveux roux de Lydia. Une fois de plus, il planta ses yeux bleus dans les yeux verts de Lydia. Décidemment, il ne pouvait s’empêcher de fixer ses yeux-là!

Toujours aussi silencieux. Ils restèrent ainsi une longue minute, sans bouger, sans parler, sans rien faire. Zak se décida enfin. Il déposa un baiser sur les lèvres de Lydia et sans trop s’éloigner, lui parla.

« Mauvaise nouvelle… Il est 10hrs… Je suis directeur… Et donc, j’ai du travail! »

Il n’avait aucune envie de partir. Il aurait aimer rester couché, là durant longtemps… mais le devoir l’appelait. Surtout qu’il avait beaucoup de dossier à étudier et une petite recherche personnelle concernant sa nièce…

Il se pencha et embrassa Lydia plus longuement. Puis, il se renversa sur le dos. Il soupira et finalement, se décida et s’assoya.